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5 choses que l’on retient de C2 Montréal 2018

Chez Academos, l’innovation fait partie de notre ADN. À preuve, l’Internet n’était encore qu’un concept obscur pour plusieurs lorsque notre présidente fondatrice, Catherine Légaré, a lancé Academos en 1999, donnant ainsi naissance à la première plateforme de mentorat virtuel au Canada.

C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que nous nous sommes rendus à C2 Montréal la semaine dernière afin de s’inspirer des meilleures pratiques innovantes au monde. Voici ce que nous avons retenu de cet événement de trois jours qui unit les univers de la créativité et du commerce.

1. La créativité, ça se cultive

Vous croyez qu’il n’y a rien à faire pour rendre votre organisation plus innovante et créative? Détrompez-vous! La créativité, ça s’apprend. C’est du moins ce qu’affirme l’école de créativité montréalaise La Factry, qui tenait à C2 un atelier sur la culture d’innovation.
Pour favoriser la créativité au sein de votre entreprise (ou dans votre vie personnelle), voici quelques ingrédients clés :

  • Cultivez l’interdisciplinarité : Réunissez des gens issus de différents domaines ou départements afin de découvrir de nouvelles façons de réfléchir à un problème.
  • Brisez les règles : Vous avez toujours fonctionné de la même façon? Faites le contraire. Une approche est inhabituelle? Essayez-la! Sortez de votre zone de confort et allez au-delà des limites qu’on vous impose.
  • Créez un espace de travail collaboratif : Assurez-vous de mettre en place un espace où tout le monde peut travailler ensemble, peu importe l’équipe ou le département d’où il provient. Faire des réunions à l’extérieur du bureau de temps à autre est également une bonne idée pour faire jaillir de nouvelles idées.
  • Surtout, amusez-vous : La créativité passe aussi par le plaisir! Alors chassez l’ennui et la routine en faisant place régulièrement à des activités stimulantes et inspirantes.

2. Sur les réseaux sociaux : vérifier avant de croire

En cette ère où les fausses nouvelles se propagent plus rapidement que jamais sur les réseaux sociaux, il peut parfois être difficile de démêler le vrai du faux.
Lors de la première journée de C2 Montréal, Craig Silverman, rédacteur média de BuzzFeed Canada, a expliqué que les algorithmes des réseaux sociaux fonctionnent de manière à favoriser les contenus qui suscitent des réactions (haine, peur, colère, surprise, etc.). Ainsi, plusieurs internautes et entreprises ont compris que ce qui génère le plus de clics (et donc d’argent), c’est ce qui choque – que ce soit vrai ou non.
Avant de partager une publication, assurez-vous donc d’en vérifier la véracité. Demandez-vous si la source est crédible et si l’objectif de la publication est réellement d’informer ou simplement de faire réagir.

« Le pouvoir est entre vos mains. Vous avez le pouvoir d’aimer ou de partager quelque chose ou non. Cela semble insignifiant quand vous le faites, mais chaque personne qui réfléchit un peu plus avant de partager ou non peut faire une différence. Tout le monde doit y penser, autant les entreprises que le grand public. »
— Craig Silverman, rédacteur média de BuzzFeed Canada

3. Des données, des données et encore des données

Impossible aujourd’hui d’organiser un événement sur l’innovation comme C2 Montréal sans parler de données. Si le récent scandale impliquant Facebook et Cambridge Analytica vous a laissé un goût amer, sachez que les données peuvent aussi servir à bâtir et à soutenir une marque de façon tout à fait éthique.

Alex Bodman, directeur créatif de Spotify, était justement à C2 Montréal pour parler de comment Spotify utilise ses données pour créer des campagnes publicitaires drôles, authentiques et percutantes.

La plateforme de streaming musical identifie les playlists et les comportements les plus étranges de ses abonnés et s’en sert ensuite pour faire du storytelling tout simplement délicieux.

Alex Bodman assure que toutes les données utilisées sont bien réelles et que les personnes qui ont créé les playlists apparaissant dans les publicités ont donné leur autorisation à Spotify.

4. Attention aux biais d’expertise

Saviez-vous que votre expertise peut vous jouer des tours? En effet, lorsque nous devenons un expert en quoi que ce soit, nous développons inconsciemment un biais en raison de notre connaissance approfondie de ce sujet. Il nous est ensuite plus difficile de l’évaluer avec un regard impartial.

C’est le Dr Carl Marci, directeur de la recherche en neuroscience chez Nielsen, qui a abordé ce sujet à C2 Montréal en présentant comme exemple une étude menée avec un groupe de vendeurs de voitures Honda et un groupe de consommateurs.

Lors de cette expérience, les deux groupes devaient regarder une heure de télévision pendant que des capteurs mesuraient leur engagement émotionnel et leur attention visuelle. Les deux groupes ont réagi presque identiquement à tout ce qu’ils ont visionné : les émissions, les publicités qui ne montraient pas de voitures et même les publicités de voitures autres que Honda.

Mais dès qu’une publicité de Honda est apparue à l’écran, toute similitude entre les deux groupes s’est aussitôt volatilisée. Les vendeurs de Honda étaient beaucoup plus attentifs à la voiture présentée et à son prix, alors que les consommateurs démontraient davantage d’engagement envers l’histoire racontée dans la publicité. Bref, à cause de leur expertise, les vendeurs de voiture ne percevaient pas du tout la publicité de la même manière que les consommateurs.

Si vous travaillez en marketing, il est donc essentiel de ne pas vous laisser duper par votre biais d’expertise lorsque vient le temps de concevoir une campagne publicitaire.

5. Les robots, ces petites bêtes attachantes

Selon Christine Sunu, directrice de création chez flashBANG Product Development, les humains ont tendance à humaniser les robots, surtout lorsque ces derniers possèdent des caractéristiques semblables à celles d’un être vivant.

Par exemple, la majorité des propriétaires de Roomba, ce robot qui nettoie les planchers, créent un lien émotif avec cet objet inanimé même s’il n’a pas été conçu pour générer de l’empathie.

« C’est inévitable, malgré tous nos efforts. Nous avons explicitement conçu la Roomba pour qu’elle ne ressemble pas à une créature parce que nous voulions que les gens la prennent au sérieux et ne pensent pas qu’il s’agit d’un mignon petit jouet. Malgré cela, environ 85 à 90 % des propriétaires de Roomba lui donne un nom. Elle fait partie de leur famille. »
— Colin Angle, PDG de iRobot

Bien que les robots n’éprouvent pas d’émotions, nous, en tant qu’humains, en ressentons lorsque nous interagissons avec eux. C’est ce qu’a prouvé Christine Sunu en « tuant » carrément l’un de ses robots sur scène à C2, faisant aussitôt réagir toute la salle!

Mme Sunu estime que nous devrions nous servir de cette tendance à humaniser les machines pour construire des robots qui nous rendraient meilleurs et plus « mindful ».

En terminant, nous tenons à remercier La Factry, sans qui notre présence à C2 n’aurait pas été possible.

Et vous, avez-vous eu la chance d’assister à C2 Montréal cette année? Qu’avez-vous retenu?

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