L’homme de 700 000 000 $
Le 27 septembre, j’ai eu le plaisir d’assister à la conférence donnée par Chris Hughes à la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain. Vous ne connaissez pas Chris Hughes? C’est normal; c’est un homme de l’ombre… Mais si je dis Facebook? Pas besoin de présentation! Chris Hughes en est le co-fondateur avec Mark Zuckerberg, que l’on connait davantage à cause du film The Social Network. Mais Chris Hughes n’a pas fait que ça. Il a aussi été responsable de la campagne de Barack Obama sur les réseaux sociaux, campagne qui a joué un rôle déterminant dans l’élection de l’actuel président des États-Unis. En 2010, Chris Hughes met à profit ses connaissances en création de communautés sur le net en créant un réseau social philanthropique, Jumo, qui fait le lien entre les gens qui souhaitent s’impliquer et les organismes sur le terrain aux États-Unis.
Pas besoin de vous dire M. Hughes, malgré ses 27 ans, est une figure d’inspiration pour moi. Pas parce qu’il a 5 200 amis Facebook, ni parce que sa fortune s’élève à 700 millions de dollars (quoique… :-)). C’est plutôt son flair qui m’inspire et sa façon d’utiliser le Web pour des causes sociales.
En effet, autant avec Facebook qu’avec la campagne de Barack Obama, il a su observer les comportements et les besoins chez ses amis et ses concitoyens afin d’y apporter une réponse concrète et signifiante. Il a bâti des réseaux sociaux dont on se sert dans notre vie de tous les jours. Ce qu’il a réussi à accomplir avec Barack Obama m’impressionne encore plus que Facebook. À une époque où les gens sont désengagés et cyniques face à la politique, il a réussi à mobiliser 2 millions de personnes dans la campagne présidentielle, à organiser 200 000 événements et à recueillir 30 millions de dollars grâce à 70 000 dons personnels, le tout seulement à partir du site de la campagne!
Internet pour améliorer la société
Ses projets viennent tous chercher notre besoin fondamental d’être connectés les uns aux autres, un besoin que les réseaux sociaux ont comblé bien au-delà de notre capacité à entretenir des liens significatifs avec nos semblables. Auparavant, nous avions notre cercle d’amis et notre famille. Aujourd’hui, par l’entremise de Facebook, Twitter, Google+ et Academos (ben non, il n’a pas parlé de nous), il est possible d’entretenir des liens avec des gens de communautés provenant de milieux sociaux et de lieux géographiques différents.
Le succès obtenu par M. Hughes me fait parfois rêver sur les possibilités encore non exploitées d’Academos. Notre site est en quelque un réseau social où les jeunes viennent pour une raison bien précise : se connecter avec des vrais travailleurs pour préparer leur avenir professionnel. Ce qui fait la différence entre Academos et TOUS les autres sites qui aident les jeunes à s’orienter ou à faire leur choix de carrière c’est cette possibilité d’être en contact direct, personnel, et on l’espère durable, avec des modèles inspirants pour eux. C’est fantastique et c’est unique! Maintenant, comment amener Academos dans la vie de tous les jours des jeunes, comment rendre cette expérience signifiante pour le plus grand nombre de jeunes qui y participent? Et pour les mentors qui donnent de leur temps?
Je n’ai pas de réponse aujourd’hui, mais plusieurs projets menés par des membres de l’équipe en ce moment touchent à ces questions fondamentales et nous apporteront certainement des pistes d’action, entre autres le comité de jeunes, le comité sur les mentors retardataires, les présentations en classe, l’accompagnement des RGs, la façon dont on s’implante dans les cégeps, etc.
Pour vous laisser inspirer aussi je vous invite à visiter les initiatives de Chris Hughes :
www.barackobama.com/get-involved www.facebook.com/ www.jumo.com
Catherine Légaré
Fondatrice et directrice de la recherche et du développement
Academos Cybermentorat