10 questions à poser à une programmeuse gameplay
Mentore sur Academos depuis peu, Anita Haurie se passionne pour la programmation et plus précisément pour la programmation en jeux vidéo. En poursuivant cette passion cultivée depuis toute jeune pour les jeux vidéo, elle a pu renforcer son intérêt pour le domaine dans lequel elle travaille maintenant. À la suite d’un stage durant ses études, elle a décroché une job chez Ubisoft, où elle travaille à temps plein depuis un an comme programmeuse gameplay.
1. Plus jeune, quels étaient tes intérêts et passions?
Je joue aux jeux vidéo depuis assez jeune : je suis la plus jeune de trois sœurs et je copiais toujours ce que mes grandes sœurs faisaient. J’ai grandi avec la Nintendo 64 et les jeux de Mario, Zelda, Pokémon, les jeux de course…
À l’école, j’ai toujours aimé mes cours de maths et de sciences, mais je n’avais jamais fait le lien entre ça et mon intérêt pour le jeu vidéo !
2. Peux-tu nous parler un peu de ton métier de programmeuse gameplay?
Il y a quatre types de programmeurs en jeux vidéo :
- Les personnes qui codent l’interface utilisateur et qui travaillent sur les menus et tout ce que tu vois sur ton écran, comme ton radar, ton compas, le nombre de vies qu’il te reste;
- Les programmeurs qui travaillent sur le personnage principal et les contrôles sont ceux qui décident comment les boutons de la manette réagissent : comment le personnage se déplace;
- Les programmeurs en intelligence artificielle, eux, travaillent sur tous les personnages dans le jeu que tu ne peux pas contrôler, comme les ennemis ou les alliés;
- Et enfin ce que moi je fais! En tant que programmeuse gameplay, je m’occupe de tout le reste. Donc, je crée les systèmes d’inventaire, je code ce que font les items comme des potions magiques par exemple. Nous travaillons aussi à programmer les phénomènes climatiques comme la température. En résumé, c’est tout ce qui est dans le monde, excluant les trois aspects cités plus tôt.
3. Te voyais-tu faire ce métier?
Pas du tout ! Je ne pensais ni à la programmation ni aux jeux vidéo ! Je pense que c’est parce que je n’avais pas du tout été exposée à ces métiers à l’école. J’aimais beaucoup y jouer, mais je ne pensais pas que ma passion pouvait devenir mon métier.
J’étais d’abord passionnée de l’espace et j’adorais les maths et la physique. Donc, j’ai étudié en génie en pensant travailler dans ce domaine. Finalement, je suis tombée par hasard sur la programmation, et ça a été un coup de cœur ! Je suis super contente d’avoir trouvé une job qui me passionne autant !
4. Comment es-tu devenue programmeuse gameplay? Quel a été ton parcours?
C’est arrivé un peu par hasard. J’ai fait mon Cégep en sciences pures et appliquées. Lors de ma première session, un prof de physique nous a recommandé de suivre un cours de programmation optionnel.
Quand j’ai fait le cours de programmation, j’ai vraiment eu un moment “WOW”! J’ai fait ma première session universitaire en génie électrique, parce qu’avant, je voulais aller en astrophysique, puis j’ai transféré en génie informatique. J’ai changé de branche parce qu’aucun de mes cours ne me stimulait comme mon cours de programmation.
Après ma première année, j’ai appliqué pour un stage chez Ubisoft, parce j’ai toujours aimé les jeux vidéo. C’était tellement le fun que j’ai enchaîné avec deux autres stages chez eux et j’y ai commencé ma carrière après avoir fini l’école. Ce n’est pas du tout le parcours auquel je m’attendais, mais je suis super contente d’être où je suis !
5. Quelle est la chose qui t’a le plus marqué dans ton parcours?
Je dirais que ce sont les petits hasards qui ont dû se produire pour me mener où j’en suis. Par exemple, j’ai « touché » à la programmation parce qu’un prof de Cégep nous a suggéré de nous inscrire à un cours de programmation.
Ensuite, je suis allée en génie dans le but d’aller en astrophysique. C’est en faisant ce bac que je suis tombée sur l’offre de stage d’Ubisoft. J’ai appliqué parce que j’ai toujours été fan des jeux vidéo, mais sans trop d’espoirs.
Finalement, j’ai eu le poste et j’ai découvert une nouvelle passion. Bref, je ne suis vraiment pas partie avec l’idée de devenir programmeur dans le domaine du jeu vidéo, mais je suis très contente d’être « tombée » dedans !
6. Pourquoi avoir choisi le domaine du jeu vidéo comme domaine de spécialisation?
Je suis arrivée dans le domaine du jeu vidéo un peu par hasard. J’ai toujours aimé y jouer, mais je ne pensais pas un jour travailler dans l’industrie. Simplement parce que je me disais que c’était beaucoup trop cool, que tout le monde voulait faire ça et que je n’aurais aucune chance.
Quand j’ai eu mon premier stage chez Ubisoft, j’ai capoté ! Maintenant, je réalise que je travaille dans un domaine qui m’a toujours intéressé, bien qu’il m’intimidait au départ, et j’en suis vraiment contente.
7. Qu’est-ce qui tu aimes le plus dans ton travail?
Ce que j’aime le plus de mon travail, c’est de pouvoir voir des résultats tangibles immédiatement. J’écris du code, j’appuie sur play et je peux voir mon travail en action ! Je trouve ça super motivant.
Quand je jouais, je ne m’étais jamais arrêtée pour réfléchir au fait que quelqu’un avait codé tout ce qu’on peut faire dans le jeu et tout ce qui se passe autour de notre personnage. Aujourd’hui, je trouve ça fascinant maintenant d’être une de ces personnes !
8. Si tu n’avais pas été programmeuse gameplay, quel métier aurais-tu choisi?
J’aurais aimé être astrophysicienne. Je voulais vraiment étudier dans ce domaine. Je me voyais plus une fille de recherche, mais finalement, maintenant que j’ai ma job de rêve, je suis contente d’être tombée là où je suis tombée.
9. As-tu eu ou as-tu encore des mentors? Pourquoi?
Disons que j’ai eu des modèles, des personnes qui m’inspirent, certains par leur façon de communiquer et de gérer les relations de travail, d’autres par leurs habiletés techniques. C’est motivant pour moi de travailler avec ces personnes, car ça me donne des buts clairs dans mon évolution professionnelle. C’est très important d’avoir des modèles et des mentors, pour voir comment s’améliorer et pour s’inspirer de leurs parcours et de leurs expériences.
10. Quels conseils donnerais-tu aux futurs programmeurs et programmeuses en jeux vidéo?
Pour celles et ceux qui sont un peu intéressés par la programmation ou le jeu vidéo, je dirais d’essayer ! J’aurais eu un parcours différent si je n’avais jamais essayé la programmation. Ça peut paraître intimidant, mais il y a plein de ressources en ligne ou à la bibliothèque pour apprendre seul si ce n’est pas offert à l’école. Je considères aussi que de se trouver un mentor dans un domaine qui nous intéresse et à qui on peut poser des questions, ça ne peut pas faire de mal!
L’univers des jeux vidéo t’intéresse et tu as envie d’en savoir plus sur les différents métiers de l’industrie? Tu voudrais explorer le quotidien des créateurs de tes jeux préférés? Inscris-toi sur Academos pour parler avec nos mentors en jeux vidéos et pose-leur toutes tes questions!
* Article révisé et mis à jour le 3 mars 2020, afin d’assurer la qualité et la pertinence du contenu.