Comment es-tu devenu infirmier en santé mentale?
Il y a quelques semaines, l’équipe d’Academos s’est entretenue avec Christopher Khuon-Savath, infirmier en santé mentale, entre autres. Il est aussi moniteur clinique à l’Université, enseignant en soins infirmiers au Cégep, en plus d’être mentor sur Academos et membre du comité ambassadeur. Wow! On te cachera pas qu’il a un super parcours méga inspirant, alors si tu veux un petit boost de moral avant ton choix de programme pour le 1er mars (si c’est pas déjà fait), continue de lire!
Accéder à son programme de rêves malgré tout
Au secondaire, Christopher se sentait un peu perdu quant à son choix de carrière et ses cours de maths lui donnaient un peu de fil à retordre (On compatit Christopher! 🤓 ). Quand est venu le temps de choisir un programme au cégep, il a hésité entre la comptabilité et le droit pour finalement s’inscrire en sciences humaines, programme dans lequel il ne s’est jamais vraiment senti à sa place.
C’est grâce à un emploi d’été, au camp de jour Papillon pour les jeunes vivant avec un handicap que Christopher à découvert son intérêt pour le domaine des soins et son besoin d’aider les autres. Suite à son expérience de moniteur de camp, il a consulté la conseillère pédagogique de son établissement scolaire, qui malheureusement avait de mauvaises nouvelles pour lui. Son relevé de notes n’était pas à la hauteur des attentes pour le programme de soins infirmiers et ne lui permettrait vraisemblablement pas d’accéder au programme qui l’intéressait finalement.
Déterminé à être admis en soins infirmiers, j’ai tout de même envoyé une demande accompagnée d’une longue lettre de motivation. Quelques semaines plus tard, j’ai reçu une réponse positive.
Christopher garde d’ailleurs d’excellents souvenirs de son parcours étudiant au cégep et plutard à l’université où il a pu embrasser la vie d’étudiant notamment en passant des soirées à étudier, en célébrant les fins de sessions, en se faisant des ami.e.s qu’il côtoit toujours et en rencontrant des professeur.e.s inspirant.e.s qui l’ont aidé à se développer en tant que professionnel et expert, mais surtout en tant qu’humain.;
Infirmier en santé mentale… et bien plus!
Grâce à ses efforts soutenus, Christopher exerce aujourd’hui le métier qu’il adore, soit infirmier en santé mentale, qu’il pratique depuis 2018. En plus de ça, Christopher est aussi moniteur clinique à l’Université et enseignant en soins infirmiers au Cégep.
Comme nous l’a expliqué Christopher, être infirmier en santé mentale c’est occuper un rôle essentiel au coeur des équipes multidisciplinaires de l’hôpital. Il s’occupe donc de diverses tâches comme évaluer la condition de santé physique et mentale d’une personne symptomatique (qui présente des symptômes), ajuster aussi les plans de traitement, coordonner des suivis complexes pour la clientèle. Mais surtout, il accompagne ses patient.e.s dans leur expérience de santé. C’est-à-dire en les aidant à développer des habiletés qui leur permettront d’être plus autonomes pour les aider à prendre en charge leur état de santé.
Ce qui m’a attiré c’est le côté humain du travail. De pouvoir être présent du premier jour jusqu’au congé et d’être en mesure d’observer une grand amélioration chez les clients. C’est assez gratifiant.
La réalité d’un infirmier en santé mentale
Bien qu’il exerce aujourd’hui le métier de ses rêves, Christopher fait tout de même face à certains défis de manière quotidienne. C’est le cas par exemple de son horaire. En effet, aucune journée n’est pareille à l’hôpital, il doit donc constamment s’adapter et être prêt à réagir rapidement. Il doit aussi s’assurer de mobiliser et développer de nouvelles habiletés afin de pouvoir bien faire son travail tout en s’assurant de rester à au courant des protocoles.
Christopher a aussi dû adapter les compétences théoriques acquises sur les bancs d’école à la réalité du marché du travail, c’est-à-dire toujours changeante et imprévisible. C’est bien connu, il y a une différence entre la pratique sur le marché du travail et la théorie apprise à l’école qui ne peut préparer l’étudiant.e à toutes les situations. Il a aussi fait de nombreuses lectures afin de développer ses connaissances en santé mentale, car cette spécialisation n’occupe pas une place prédominante au sein des programmes.
Le métier d’infirmier en santé mentale, tout comme le métier d’infirmier n’est pas un travail de tout repos, c’est un métier exigeant avec un horaire variable qui peut aussi avoir de grandes répercussions, sur les patient.e.s notamment. C’est pourquoi Christopher considère que les plus grandes qualités d’un infirmier sont l’empathie, l’authenticité, la curiosité scientifique et finalement la rigueur.
Un futur prometteur
Avec son parcours, le chemin qu’il a parcouru et les efforts qu’il a su donné, Christopher à de quoi se sentir fier. D’ailleurs, une de ses plus grandes fiertés est d’avoir complété son baccalauréat et de poursuivre aujourd’hui ses études aux cycles supérieurs tout en continuant de travailler et d’enseigner.
On ne sait pas exactement ce que le futur lui réserve, mis à part une carrière réussie, mais pour l’instant il prévoit de continuer de travailler à l’hôpital afin de développer son expertise dans l’enseignement des soins infirmiers en santé mentale.
Je crois que cet aspect est assez important étant donné qu’il faudra pouvoir être en mesure d’apporter un encadrement ainsi qu’un soutien adéquat à la relève et de susciter leur intérêt pour un domaine qui peut sembler moins attrayant, soit la santé mentale.
Tu veux en savoir plus sur le métier de Christopher? Écoute sa vidéo!
Tel que le démontre son parcours, l’une des plus grandes forces de Christopher est la persévérance. Malgré les moments plus difficiles et les mauvaises nouvelles, il a su persévérer et continuer à avancer. Bref, si pour le moment tu n’as pas les notes pour accéder au programme de ton choix, inspire-toi du parcours de Christopher! Il est la preuve qu’en travaillant fort, on peut atteindre ses objectifs et exercer le métier de ses rêves. Si tu as besoin de conseils pour rester motiver ou si tu t’intéresses à son métier, écris-lui sur Academos!