Entrevue avec un mentor biologiste

Quand on pense au métier de biologiste, on pense souvent à quelqu’un en sarrau blanc, qui mélange des substances dans un laboratoire et qui fait des tests. Pourtant, ce n’est pas ce que Jean-Pierre Ricard, qui est biologiste, avait à dire sur son métier! Il se spécialise en végétation et en milieux humides. (On va se le dire, il passe probablement plus de temps à l’extérieur que toi et moi réunis!)

1.En quoi consiste ton métier de biologiste?

La plupart de mon temps, je réalise des études dans le contexte de demandes d’autorisations environnementales. 

2.Pourquoi avoir choisi cette spécialisation? 

C’est une opportunité qui m’était présentée à l’époque, et j’aime bien la végétation. J’ai fait une maîtrise en écologie forestière.

3.Plus jeune, est-ce que tu t’imaginais devenir biologiste?

Oui, car j’aimais être dans la nature. Mais j’avais aussi d’autres envies : pilote ou ingénieur en aérospatiale.

4.Plus jeune, quelles étaient tes passions?

Je voulais être militaire et tout ce qui s’en approchait me passionnait. Par contre, j’aimais aussi la nature, le plein air et les animaux.

5.Décris-nous brièvement ton parcours. Est-ce qu’il y a des choses qui pourraient nous surprendre?

Au départ, je voulais être pilote dans l’armée, cependant j’ai été refusé. J’ai donc décidé de me réorienter vers la biologie. 

J’ai donc obtenu mon diplôme d’études collégiales en sciences pures et en sciences de la santé. Ensuite j’ai fait un BAC en biologie, option écologie et finalement une maîtrise en sciences de l’environnement avec spécialité en écologie forestière. 

Après mes études, j’ai vite trouvé un emploi de consultant chez Hydro-Québec. Ceci a duré environ 7-8 ans. Par la suite, j’ai rejoint une entreprise d’ingénieurs où j’ai réalisé beaucoup d’études. Dans ce département d’environnement, je suis devenu chef d’équipe, puis directeur adjoint d’un département de 220 personnes. J’ai quitté pour une boîte d’ingénieurs, où j’étais directeur d’une plus petite équipe. 

Durant ma carrière, j’ai mené des projets importants : j’ai été directeur environnemental du projet de reconstruction de l’autoroute 25, puis de l’échangeur Turcot.

Enfin, j’ai joint Hydro-Québec il y a un an environ pour expérimenter une autre facette de mon métier. (C’est ce qu’on appelle avoir de l’expérience derrière la cravate!) 🙃

6.Quelles sont les qualités requises pour devenir biologiste?

Ça dépend beaucoup des tâches, mais je dirais : 

• Savoir et aimer travailler en équipe. 
• Aimer travailler dehors, parfois dans des conditions difficiles.
• Posséder un bon esprit de synthèse. 
• Être habile en rédaction.
• Avoir une bonne écoute.

7.As-tu déjà éprouvé des doutes en ce qui concerne ton choix de carrière?

Non, jamais depuis que je me suis engagé.

8.Qu’est-ce qui te fait le plus « tripper » dans le métier de biologiste?

Être à l’extérieur et pouvoir visiter de beaux sites et de belles forêts.

9.Comment arrives-tu à concilier ton travail en tant que biologiste et ta vie personnelle?

Je suis quelqu’un de bien équilibré. J’ai d’autres passions qui me tirent du travail, ce qui facilite les choses. Je n’ai pas d’enfant, ça aussi c’est facilitant. En vieillissant, l’importance du travail diminue au profit des autres passions, dont les voyages.

10.Considères-tu que tu gagnes bien ta vie?

Oui très bien. Je n’avais pas terminé ma maîtrise que j’avais déjà un bon salaire. Hormis 2-3 années plus difficiles à mon compte, tout a bien été. J’ai même dernièrement accepté une baisse de salaire de 30% pour avoir un emploi moins stressant (car j’étais cadre avant).

11.As-tu déjà eu ou as-tu encore des mentors? Pourquoi?

Non malheureusement, mais j’en ai fait la demande dans mon précédent emploi. Même si je connais bien mon métier, nos tâches changent en évoluant et la nécessité d’apprendre continue.

12.As-tu des conseils pour les jeunes qui souhaitent devenir biologistes?

Être passionné, patient, avoir une spécialité (maîtrise) pour laquelle il y a des débouchés. Souvent les jeunes ne pensent qu’à leur passion et elle ne les mène pas toujours où ils voudraient. 

Si tu as des questions pour Jean-Pierre, inscris-toi sur Academos pour lui parler! En espérant que son parcours t’ait inspiré!