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Entrevue avec un mentor médecin urgentologue

Tu es un adepte de Grey’s anatomy, de Dr. House ou de Scrubs? En suivant le parcours de tes protagonistes préférés, ça t’arrive de t’imaginer à leur place? Ça tombe bien, on a parlé avec Marcel Boucher, mentor sur Academos et médecin urgentologue! Dans cette entrevue, il nous parle de son métier et de son parcours. Poursuis ta lecture si la médecine est un domaine qui t’intéresse!👇

En quoi consiste ton métier?

Je reçois, je diagnostique et je traite les personnes qui arrivent aux urgences des hôpitaux.

Plus jeune, est-ce que tu t’imaginais être médecin urgentologue? 

J’ai toujours voulu être médecin, même durant l’enfance. La médecine d’urgence est devenue mon choix au fil des stages de mes dernières années d’études.

Plus jeune, quelles étaient tes passions?

J’aimais beaucoup la lecture, les sciences, les sports et la musique.

Décris brièvement ton parcours. Est-ce qu’il y a des choses qui pourraient nous surprendre?

J’ai toujours eu de la facilité à l’école. J’ai étudié à l’Université de Montréal, où j’ai fait médecine.

J’ai été diplômé en 1977 et à ce moment, la spécialité en médecine d’urgence n’existait pas au Québec, seulement aux États-Unis. La spécialité a été reconnue au Canada en 1982 et j’ai passé les examens en Ontario en 1982. C’est seulement en 2000 que la spécialité fut reconnue par le Collège des médecins du Québec (CMQ). À ce moment, j’ai été reconnu spécialiste, au Québec, sans devoir repasser les examens. (Wow, notre mentor est donc un pionnier dans son domaine au Québec!) 

Entre 1982 et 2000, l‘Association des médecins d’urgence du Québec (AMUQ), dont j’étais membre fondateur, a fait un lobby actif auprès du Collège des médecins du Québec pour que la spécialité soit acceptée, et ça a pris 18 ans pour débloquer le dossier, à cause de l’opposition chronique de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). (18 ans! Comme quoi ça vaut la peine d’être persévérants hein!) 

Quelles sont les qualités requises pour être médecin urgentologue?

Il faut avoir :

  • une mémoire très développée,
  • un talent de communicateur,
  • de l’empathie,
  • une capacité à rester calme, même dans la tempête,
  • de la polyvalence,
  • une habileté en travail d’équipe dans un rôle de leader.

De plus, je crois qu’avoir une bonne santé générale et un bon mode de vie aide beaucoup à cause du stress et des horaires de jour, soir, nuit, week-end, férié travaillés.

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Qu’est-ce qui te fait le plus « triper » dans ta job?

Réanimer avec succès des personnes en arrêt cardiaque, en choc, des polytraumatisés, des intoxiqués, des grands brûlés.

J’aime aussi beaucoup soigner des enfants malades et rassurer leurs parents inquiets, parfois paniqués. Les personnes en crise de santé mentale représentent aussi de grands défis, mais soulager leurs souffrances mentales est très gratifiant quand on réussit.

J’adore enseigner la médecine d’urgence aux médecins internes ou aux résidents dont la supervision m’est confiée.

De plus, je me sens très stimulé lorsque je dois présenter les nouvelles formes de traitement ou de diagnostic dans des congrès.

As-tu eu ou as-tu encore des mentors? Pourquoi?

Oui!  Quand j’étais jeune médecin, j’ai appris beaucoup de mes collègues plus expérimentés ou spécialistes dans d’autres disciplines, comme la neurologie, la cardiologie, la pneumologie, la neurochirurgie, etc.

Aujourd’hui, ce sont les jeunes médecins spécialistes qui me forcent à me tenir à jour et me donnent l’exemple de leur maîtrise des nouvelles technologies! (Comme quoi on peut toujours apprendre des autres! 😉

As-tu des conseils pour les jeunes qui souhaitent devenir médecin urgentologue?

Oui, il faut tenter d’être bon même dans les matières qu’on n’aime pas! On en aura besoin un jour ou l’autre. Ne jamais prendre de retard dans les devoirs et leçons à partir du secondaire. On ne devient pas médecin ou autre professionnel de pointe en étudiant à la dernière minute. (Ça tombe bien, voici quelques trucs pour t’aider à étudier!)

Ensuite, garder du temps pour les amitiés, les amours, les loisirs en se donnant des horaires vraiment fixes,  sinon le travail prend toute la place et on s’y perd très vite.

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Pourquoi avoir choisi cette spécialisation? 

Pour soulager les personnes souffrantes et sauver des vies tous les jours. (WOW! rien de moins!) 

Comment arrives-tu à concilier ton travail et ta vie personnelle?

J’ai toujours fait du sport et de la musique (guitare et chant) et d’ailleurs, j’en fais encore. J’ai élevé quatre enfants qui m’ont amené de grandes joies.

La seule chose que j’ai vraiment sacrifiée, c’est mon sommeil… J’ai joué au hockey toutes les semaines et chanté dans des chorales et des comédies musicales. (O.K. très occupé ce mentor! Il doit bien gérer son temps pour arriver à tout faire!)

Il faut avoir une vie personnelle bien remplie si on veut rester heureux dans notre vie professionnelle. J’ai profité de mes stages et congrès pour y combiner des voyages partout aux États-Unis, au Canada et dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique du Nord.

Considères-tu que tu gagnes bien ta vie?

Oui, très très bien! Pas autant que les radiologues ou ophtalmologues, mais vraiment très bien!

As-tu eu à surmonter des difficultés dans ton parcours scolaire et professionnel? Comment as-tu fait?

Jamais de difficultés académiques, mais j’ai été un souffre-douleur à l’adolescence, car j’étais trois ans plus jeune que les autres de mes classes.

Je suis entré au cégep à l’âge de 15 ans. Les voisins de mon âge étaient de bons amis, mais à l’école secondaire, j’étais plus jeune que les autres et très bon en classe, ce qui faisait peut-être des jaloux. Avec du recul, je réalise que c’était de l’intimidation.

As-tu déjà éprouvé des doutes en ce qui concerne ton choix de carrière?

J’ai beaucoup aimé la pathologie et la médecine légale, j’ai été coroner à temps partiel. Une fois ma carrière en médecine d’urgence commencée, je n’ai jamais regardé en arrière et j’ai acquis des certifications en médecine préhospitalière et en médecine de catastrophe.

Le parcours de Marcel t’inspire? Ça te donne envie de t’investir à fond dans tes études ou peut-être de binge watcher une nouvelle série pour en apprendre plus? Eh bin, inscris-toi sur Academos, tu pourras discuter avec Marcel ou d’autres mentors comme lui. De cette façon, tu devrais satisfaire ta curiosité! 😉

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