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Jonathan est nutritionniste, voici ce qu’il aurait aimé savoir sur ce milieu traditionnellement féminin

Jonathan Fontaine est nutritionniste. Il fait partie des hommes qui pratiquent un métier traditionnellement féminin. D’ailleurs, selon le dernier rapport de l’Ordre des diététistes du Québec, parmi les 3206 membres que compte la profession, seulement 100 d’entre eux sont des hommes? (On a calculé et ça représente seulement 3%!) Nous avons donc demandé à Jonathan ce qu’il aurait aimé savoir avant de faire son entrée sur le marché du travail.  

Alors, jeune homme, tu veux devenir nutritionniste? Je vais t’expliquer à quoi t’attendre!Je ne peux pas me faire le porte-parole de tous les hommes en nutrition, mais en général, on n’a pas à se plaindre! 

Pendant longtemps, le domaine de la nutrition était le royaume des femmes, et les premières diplômées en diététique à l’Université de Montréal étaient des religieuses. 

(Toutefois, les temps changent hein! Avez-vous entendu parler du nutritionniste urbain: Bernard Lavallée ou peut-être même Frédéric Blaise? Ils sont tous les deux nutritionnistes dans les médias!)

Comment c’est avec tes collègues? 

Dans tous les milieux où j’ai travaillé, j’ai toujours été bien accueilli par mes consoeurs. Elles trouvent rafraîchissant d’avoir enfin un homme dans l’équipe ou sont curieuses de connaître mes points de vue sur la profession. 

Est-ce difficile d’obtenir la confiance pour des rôles importants? 

Pour toutes sortes de raisons pas nécessairement justifiées, dès que tu chercheras à prendre des responsabilités, on te fera automatiquement confiance. 

Que ce soit pour l’exécutif de l’association étudiante, le syndicat, ou les demandes média, c’est souvent à l’homme du groupe qu’on demande en premier. 

Toujours à cause des mêmes stéréotypes, quand tu arriveras sur un nouveau département en milieu hospitalier, les patients et leur entourage te prendront automatiquement pour un médecin. Il est important de rappeler que parmi les médecins actifs au Québec actuellement, on retrouve une majorité de femmes!

As-tu dû t’adapter? 

En fait, même si tu vis bien dans un monde majoritairement féminin, il est plausible que tu sois le premier employé masculin sous la responsabilité de tes gestionnaires. Et il se peut qu’elles ne sachent pas comment gérer ça au début. Avec un peu de temps et de bonne volonté, tout devrait se placer rapidement.

Effectivement, il faudra aussi que tu acceptes qu’en nutrition, pour alléger le texte, c’est le féminin qui inclut le masculin. Tu recevras aussi quelquefois la correspondance adressée à madame untel. 

D’ailleurs, ce sont vraiment de minuscules irritants, rendus encore plus insignifiants quand on pense à ce que les femmes qui choisissent une carrière dans un domaine à forte majorité masculine doivent parfois endurer. 

Est-ce que les gens ont parfois des préjugés? 

Quand je rencontrais des clients ou des patients pour la première fois, je décelais parfois un peu de surprise, mais jamais de fermeture! 

Quels sont les conseils pour les jeunes hommes qui veulent aller en nutrition? 

La nutrition est un domaine vraiment plus large qu’on se l’imagine. Ne vous faites pas d’idées préconçues. Aux études, j’étais convaincu que je ne ferais que de la nutrition clinique et que jamais je ne serais gestionnaire. Après 15 ans de carrière, je suis maintenant gestionnaire et j’ai peut-être accumulé 3 années de nutrition clinique.

Le métier de nutritionniste t’intéresse? Tu aimerais poser des questions à Jonathan Fontaine? Inscris-toi sur Academos pour parler avec lui ou avec d’autres mentors! 

 

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