On jase avec le cofondateur d’une entreprise de réalité virtuelle
Bien que ce soit un domaine relativement nouveau, l’industrie de la réalité virtuelle est en pleine expansion. Pour en savoir plus, j’ai discuté avec Charles-Eliott Miran, mentor Academos et cofondateur de la compagnie Phenomena, une entreprise de réalité virtuelle! Après tout, en tant qu’entrepreneur dans le domaine, il était le mieux placé pour nous en parler!
Plus jeune, quelles étaient tes passions?
Je n’ai malheureusement pas eu une enfance tout à fait normale. J’ai été malade une grande partie de mon enfance et n’ai donc pas eu la chance de développer des passions.
En sortant de cette période j’étais passionné par la vie et tout ce qu’elle avait à m’offrir. Soif d’expériences nouvelles, j’ai eu la chance de beaucoup voyager et de découvrir de nouvelles cultures. J’ai essayé beaucoup de choses : du soccer, du breakdance, de la boxe anglaise, du kitesurf. Je voulais entreprendre de nouvelles choses! C’est ce goût pour la découverte qui je pense m’a poussé à venir m’installer à Montréal et démarrer cette belle aventure qui est l’entrepreneuriat!
En quoi consiste ton travail?
Je suis directeur des opérations dans une entreprise de VR (virtual reality) que j’ai cofondé avec deux autres personnes. En tant que directeur des opérations, je suis un peu comme le chef d’orchestre de la compagnie. Avec mes associés, on fixe les objectifs de la compagnie. Puis, je planifie les besoins de la compagnie en vue de les atteindre. Ensuite, je m’assure d’aller chercher et d’allouer les bonnes ressources aux bons endroits pour assurer l’atteinte de nos objectifs.
Puisque c’est une start up, je suis aussi en charge des tâches administratives de la compagnie, ce qui inclut le recrutement, la gestion des paies des employés, des contrats, des demandes de subventions, de la comptabilité et de la production de divers rapports.
Quelles sont les qualités requises pour faire ton travail ou travailler dans le monde de la réalité virtuelle?
À mon avis, les qualités requises pour occuper un poste de Directeur des Opérations sont :
- De grandes capacités organisationnelles pour arriver à gérer plusieurs dossiers de plus ou moins longue durée en même temps.
- Être habile à tisser de nouvelles relations, que ce soit avec les employés, les partenaires ou les investisseurs.
- Être pragmatique. Il faut prendre des décisions basées sur des chiffres.
Les qualités requises pour travailler en réalité virtuelle sont :
- Passionné – pour l’art (jeux vidéo, multimedia, immersion)
- Disruptif – L’envie de faire quelque chose de nouveau, où aucun standard n’est encore établi.
- Créatif et Débrouillard-Ingénieux (pas besoin d’être ingénieur quand on est ingénieux!)
Qu’est-ce qui te fait le plus triper dans ta job?
L’infini des possibilités! Comme Il s’agit d’un médium relativement nouveau, tout est encore à inventer! Aussi, comme il s’agit de mon entreprise, je trouve ça d’autant plus motivant!
Qu’est-ce qui pourrait nous surprendre de ton parcours?
Comme beaucoup d’étudiants, j’ai beaucoup hésité et tergiversé dans mon parcours universitaire. J’ai d’abord commencé (à 18 ans) une école de commerce à Paris. Mais j’ai trouvé ça trop axé sur la pratique. J’ai donc pris la décision de suivre un parcours plus théorique et c’est ainsi que je suis arrivé à Montréal, où j’ai eu la chance à travers un programme bi-disciplinaire inter-universités d’obtenir un double baccalauréat en Économie (McGill) et Sciences Politiques (Udem).
J’ai trouvé l’enseignement reçu à l’Université vraiment très enrichissant, mais tout compte fait, la formation en école de commerce m’aurait sûrement plus servie dans mon rôle d’entrepreneur et directeur des opérations.
Les conclusions que nous pourrions tirer de mon parcours seraient les suivantes :
- Les possibilités professionnelles ne s’arrêtent pas aux débouchées d’un diplôme ou d’une formation.
- Chaque parcours est unique et c’est ce qui fait de vous une ressource unique sur le marché du travail.
- Ne pas regretter les choix du passé et toujours avoir une vision portée sur l’avenir.
- Il n’y pas meilleure école que le terrain et d’apprendre sur le tas. Les formations en ligne sont aussi un excellent outil!
Plus jeune, est-ce que tu te voyais devenir entrepreneur?
Oui j’ai toujours eu cette fibre entrepreneuriale. Il a juste fallu que je prenne de la maturité, à travers mon parcours professionnel, avant d’avoir suffisamment confiance en moi pour prendre le risque de me lancer en affaire!
As-tu des conseils pour les jeunes qui veulent devenir entrepreneurs?
La plupart des entrepreneurs font beaucoup d’erreurs. Il est donc important d’apprendre de ces dernières pour éviter de les reproduire. Il ne faut pas se décourager, la route de l’entrepreneuriat est pleine d’embûches, mais rien n’est insurmontable! Lorsque vous faites face à un mur, il faut s’en servir comme tremplin! Il faut aussi avoir confiance en soi et en son projet, tout en le gardant malléable en fonction des retours d’autrui.
Voici d’ailleurs quelques trucs pour vous aider à vous lancer en affaires :
- S’entraîner à pitcher vos idées à votre entourage.
- Bien s’entourer.
- Écouter les conseils de ses mentors et de son entourage – ne pas prendre des suggestions de façon personnelle. Ne soyez pas susceptibles! Restez objectif!
As-tu eu ou as-tu encore des mentors?
Oui tout à fait. J’ai environ 5 personnes qui me conseillent régulièrement. D’ailleurs, mes associés ont d’abord été mes employeurs. J’avais encore très peu d’expérience sur le marché du travail et l’un d’entre eux est en quelque sorte devenu mon mentor. Cette relation m’a appris beaucoup. Aujourd’hui, nous avons fondé une entreprise ensemble!
Tu as d’autres questions pour Charles-Eliott? Inscris-toi sur Academos pour lui parler de son métier! Tu y trouveras aussi une foule de mentors passionnés qui travaillent en réalité virtuelle mais aussi dans toutes sortes d’autres domaines des technologies!