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Conseils aux mentors selon le stade vocationnel des mentorés : Exploration

La phase d’exploration? De quoi parle-t-on? 

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont de la génération Z. Saviez-vous que vos mentorés traverseront 4 stades bien précis de développement vocationnel avant d’arrêter leur choix? À noter ici que « développement vocationnel » est un terme fancy d’orientation qui se résume à être un processus de connaissance de soi où le jeune se développe afin de vivre un épanouissement dans son travail. Bin oui, on est tous passés par là! 

Comme le titre l’indique, le stade exploratoire est celui où tout est possible. Un jour le jeune veut devenir astronaute, le lendemain il rêve d’ouvrir sa pâtisserie, rien de moins. Le jeune butine d’un mentor à un autre dans le but de se reconnaître dans l’un des profils professionnels qu’il explore.

Parallèlement à ses échanges avec les mentors, il butine dans les dédales du système scolaire; profession et formation vont de pair. Que ce soit à 14, 22 ou 30 ans, cette phase est d’une durée très variable et tout le monde, sans exception, débute ses réflexions et démarches par l’exploration.

Profil du mentoré

À ce stade, habituellement le jeune court un peu comme une poule pas de tête. Ses connaissances sur le marché du travail et les exigences scolaires sont, disons-le, limitées. Par contre, il fait preuve d’une grande curiosité ce pourquoi il vous a choisi comme mentor et qu’il pose mille et une questions sur votre métier.

Évidemment, pour les mentorés plus jeunes, c’est-à-dire entre 14 et 17 ans, il y a de fortes chances que le niveau de grammaire laisse quelque peu à désirer, erreurs d’homophone incluses. Et si jamais il a découvert Academos dans sa classe de PPO*, il est fort possible que l’exploration de métier ne soit pas son initiative (bonjour la sempiternelle liste de 12 questions). Mais rappelez-vous quand même qu’il a choisi votre profil parmi ceux de 3 000 mentors, ce n’est pas peu dire!

Ah oui et surtout ne soyez pas surpris si ses réflexions sont incohérentes, par exemple bâtir son entreprise technologique seul sans aucune connaissance en programmation ou devenir urgentologue mais vouloir un horaire stable et prévisible. N’oubliez pas que vous aussi vous avez été jeune et rêveur!

Questions fréquentes pour les mentorés en exploration 

En phase exploratoire, il n’y a aucun filtre dans les questions. Ne soyez pas surpris si on vous demande votre salaire comme introduction ou encore de recevoir une liste de 10 questions copiées du cours de PPO avant même une petite introduction. Évidemment, en aucun cas vous êtes tenu de répondre à toutes ces questions et encore moins de révéler le montant de votre salaire. Après tout, Google existe!

  • Parlez-moi d’une journée typique.
  • Qu’est-ce que vous aimez le plus et le moins au quotidien?
  • Avez-vous étudié longtemps?
  • Est-ce difficile d’exercer votre métier?

En tout temps, rappelez-vous que cette exploration a pour but de définir ses intérêts.

Comment répondre au jeune qui explore?

Personne n’est mieux placé que vous pour répondre aux question sur votre métier. Néanmoins, le mentorat ne se limite pas qu’à répondre aux questions reçues, mais bien de lancer un dialogue qui poussera à de futures réflexions.

De ce fait, la manière de répondre peut toutefois soutenir l’exploration du jeune; l’amener à vous réécrire plus régulièrement; à se découvrir lui-même et à faire évoluer votre relation en réel mentorat.

  • Bien qu’à première vue la liste de 10 questions peut semble peu attrayante, vous augmentez leur intérêt en leur répondant. Sans perdre 45 minutes de votre précieux temps, sélectionnez 2-3 questions qui vous semblent intéressantes et relancez la discussion avec des sous-questions afin de l’inciter à faire de même.
  • N’ayez pas peur des questions ouvertes, cela permet de créer un lien plus personnel. Demandez-lui les raisons qui l’ont poussé à choisir votre profil et à s’intéresser à votre métier. Posez-lui des questions directement en lien avec ses intérêts sur son profil. Bref, osez prendre le lead de la conversation.
  • Poussez sa réflexion. “Moi, j’adore le travail d’équipe et exercer mon leadership. Et toi? Aimes-tu faire des travaux d’équipe ou être le leader du groupe?”
  • Piquez sa curiosité par une petite phrase pleine d’espoir et de curiosité. “Si tu savais ce que je… !”,  “Des secrets … j’en ai entendus!”, “Si tu es intéressé, je pourrais te parler des journées atypiques aussi.”

Dès les premiers échanges, vous sentirez si le jeune est attiré ou non par votre profession. Dans le cas où l’intérêt semble naître, il va poursuivre la conversation et cheminer vers la phase de cristallisation.

*PPO: Projet Personnel d’Orientation. Ce cours est offert dans toutes les commissions scolaires du Québec mais pas dans toutes les écoles. Il s’adresse surtout aux jeunes de 3e et 4e secondaire sous forme facultative ou obligatoire. Le cours les amène à explorer plusieurs secteurs d’intérêt et à éprouver leurs choix par de nombreuses expérimentations (mentorat, stage d’observation, entrevues, coffrets d’apprentissage, lectures, visionnements, conférences, visites industrielles …)

Envie de poursuivre la lecture? Dans le même dossier:
Stade 2: La cristallisation
Stade 3: La spécification
Stade 4: La réalisation

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